Enquête diagnostique des connaissances en information-documentation des élèves du secondaire en France

Notion organisatrice : Source

La notion organisatrice « Source » a été abordée à partir de trois de ses aspects, fonctionnel (évaluation), auctorial (auteur) et bibliographique (bibliographie, référence bibliographique).

S'agissant de l'aspect fonctionnel, on note que la notion est déjà relativement bien perçue par plus des deux tiers des collégiens, qui ont bien repéré les caractéristiques de responsabilité et de crédibilité qui lui sont attachées. En fin de Terminale, ils ne sont d'ailleurs plus que 15% à ne pouvoir la définir au moyen de l'un ou l'autre de ces critères. Ce résultat satisfaisant est confirmé, du moins en LGT, par le test sur la fiabilité des sources (voir notion organisatrice « Exploitation de l'information »).

Il faut toutefois remarquer que, pendant la presque totalité du cursus, le critère de responsabilité est davantage attaché à la notion de Source que ne l'est la crédibilité, mais que cette préférence s'inverse nettement chez les Terminales LGT. En Terminale LP, la crédibilité n'est cependant pointée que par moins d'un quart des lycéens.

Mis en situation de s'informer sur une question de santé, les élèves du secondaire disqualifient très naturellement les sources non pertinentes, de type promotionnel, journalistique ou interpersonnel. En revanche, s'ils disent recourir plus volontiers aux types institutionnel et scientifique, ils ne classent ce dernier qu'en deuxième position. Ainsi, deux lycéens de LGT sur cinq seulement et moins d'un quart des lycéens de LP consulteraient des sources scientifiques dans le cas exposé.

Le statut d'auteur, s'il semble compris, ne l'est en fait que diversement. Cette compréhension dépend en effet des supports auxquels elle s'applique. Ainsi la presse et le livre obtiennent-ils les meilleurs résultats, ce qui peut s'expliquer, du moins pour ce dernier, par l'influence des cours de français qui associent depuis la 6ème le livre à l'auteur. Par contre, le statut d'auteur reste peu associé à l'acte de publication, du moins pour un lycéen sur deux. On remarquera que le plus fort taux d'incertitude, après celui, bien compréhensible, du niveau 6ème, est celui avoué par les lycéens de Terminale LP.

Enfin, l'aspect bibliographique, pourtant fortement souligné en information-documentation, ne rencontre pas l'intérêt des élèves du secondaire. La notion de bibliographie leur est ainsi pour le moins méconnue. En fin de collège, un élève sur sept seulement la maîtrise, ce qui est encore le cas pour moins d'un lycéen de LGT sur trois en fin de Terminale. Ses camarades de LP, quant à eux, la reconnaissent encore moins que les élèves de 6ème ne le font. D'autres clés du livre sont par ailleurs tout autant méconnues, telles l'index et la table des matières, lesquels sont globalement plus sollicités que la bibliographie lorsqu'il s'agit de récupérer de nouvelles références.

Une bonne lecture des références bibliographiques est déterminante pour apprécier la source des documents cités. Il est donc regrettable que trois collégiens de fin de 3ème sur cinq ne sachent pas discriminer un périodique d'autres types de documents. Même si ce taux chute considérablement en fin de LGT, il reste que près d'un quart de lycéens n'y parvient toujours pas et, parmi eux, les deux tiers des Terminales LP. Le tiers restant déclare ne pas savoir. Ce sont d'ailleurs ces mêmes lycéens qui confondent le plus « source » et « référence bibliographique ».

En somme, si l'aspect fonctionnel de la notion de « Source » est dans l'ensemble moyennement acquis, les dimensions auctoriale et bibliographique ne sont que pauvrement reconnues.

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