Enquête diagnostique des connaissances en information-documentation des élèves du secondaire en France

Question 08. Notion ciblée : Droit de l'information : publication

Remarque

Notion organisatrice : information

Présentation de la question

Un ami m'a donné des conseils pour publier sur le web mes documents (texte, image, son). Quels sont, d'après toi, les bons conseils ?

a) Tu as le droit de publier tout ce que tu veux sur ton blog ou Facebook

b) Pour publier la photo d'un de tes amis, il te faut l'autorisation écrite de ses parents

c) Tu n'es pas responsable de tes publications, c'est l'hébergeur qui est responsable

d) Tu dois connaître la loi, car tout ce qui est publié sur internet doit respecter la législation en vigueur en France

e) En prenant un pseudonyme, tu peux tout publier, tu ne seras jamais reconnu

f) Je ne sais pas

Question à choix multiple

Connaissances évaluées et enjeu de la question

Le but de la question est de cerner les connaissances juridiques des élèves sur la publication en ligne de textes et d'images : les élèves sont-ils conscients que tout acte de publication est soumis à des règles de droit et que leur responsabilité d'auteur est ainsi engagée ? Si la publication est devenue plus libre et plus facile sur Internet, les élèves connaissent-ils pour autant les limites de cette liberté ?

Bien que non évoquée, la notion d'auteur est ici convoquée au travers de sa responsabilité intellectuelle quant aux contenus publiés et à l'acte même de publication.

La notion d'identité numérique est aussi abordée dans la proposition (e) évoquant la notion d'anonymat lié (ou pas) à la publication sous pseudonyme : les élèves sont-ils conscients des limites de la protection de leur identité lors d'une publication sous pseudonyme ?

Connaissances évaluées :

  • Droit de l'information

  • Droit à l'image

  • Publication

  • Auteur

  • Responsabilité de l'auteur

  • Identité numérique

Résultats

Question 8 : résultats
Question 8 : graphique
Question 8 : graphique

Analyse des résultats

Les deux réponses exactes arrivent largement en tête des résultats, et ce pour tous les niveaux, ce qui laisse entendre une assez bonne perception des questions de droit lors de la publication en ligne. Par contre, il s'agit sans doute là plus d'une intuition que d'une réelle connaissance liée à la maîtrise des concepts et influant sur les pratiques. Les élèves ont conscience qu'il existe des règles de droit et qu'il faut les respecter, il s'agit là d'un principe général que la formulation des questions et, plus particulièrement, de la réponse exacte (d) rappelle : il faut connaître et respecter la loi, y compris sur Internet. Cette réponse remporte le plus gros score, allant jusqu'à 90% des élèves de Terminale, alors qu'il est à peine supérieur à 50% en 6ème. Ce qui s'explique par le fait que les notions ciblées par cette question ne sont sans doute pas abordées à l'école primaire, et que les pratiques de publication en ligne y sont encore minoritaires. Il y a, au collège, une prise de conscience progressive des questions de droit, qui se traduit par une courbe fortement ascendante. Cependant les tendances qui s'y dessinent sont confirmées au lycée.

Si une connaissance de principe du droit et des règles de publication en ligne est nettement affichée, qu'en est-il des termes plus précis sur lesquels porte la loi ?

La réponse concernant le droit à l'image remporte un assez bon taux de réussite avec, toutefois, un taux et une progression moindres (moins de 40% en 6ème jusqu'à près de 70% en Terminale LGT) que pour la reconnaissance de principe de l'existence et du respect de la loi.

Les élèves semblent de même quelque peu avertis en ce qui concerne la protection de leur identité numérique, du moins quant aux limites de l'utilisation d'un pseudonyme.

Ils ont une assez bonne connaissance de leur responsabilité d'auteur dans la publication de leurs écrits.

Malgré tout, entre 10% et 18% des élèves, selon le niveau, pensent qu'ils peuvent publier ce qu'ils veulent sur le web. L'expression « ton blog », couramment utilisée, leur donne peut-être l'illusion d'être dans un domaine privé. De même qu'avec Facebook ils pensent rester dans un réseau d'« amis », ce qui est aussi naïf que de penser qu'un mineur n'est pas responsable de ses écrits ou qu'un pseudonyme peut cacher dans tous les cas son identité.

Concernant cette question, il reste difficile de faire la part des choses entre un choix de réponse qui relève du bon sens et la réelle maîtrise des concepts mobilisés. Il n'en reste pas moins que cette question fait partie de celles qui obtiennent les meilleurs taux de réussite, laissant présumer qu'un terrain favorable à des apprentissages plus précis est ainsi installé.

Comparaison avec les enquêtes CREPUQ 2003 et EDUDOC 2008

Pas de question équivalente dans ces deux enquêtes.

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