Enquête diagnostique des connaissances en information-documentation des élèves du secondaire en France

Notion ciblée : Identité numérique ( question 25)

Même si les élèves semblent conscients de leur visibilité sur le web, la mise en place d'apprentissages spécifiques permettra une meilleure compréhension des phénomènes perçus, ceci afin de favoriser une utilisation raisonnée des réseaux sociaux, plaçant les élèves dans une posture d'acteurs avertis. Là encore, l'approche sécuritaire est à modérer en faveur d'une approche citoyenne prenant appui sur l'intelligibilité.

Dès la 6ème, on pourra faire prendre conscience aux élèves qu'Internet est un espace ouvert dans lequel la transparence est quasi totale. A partir de cela, il faudrait pouvoir développer progressivement l'appropriation par les élèves des niveaux supérieurs les notions suivantes :

→ la trace (volontaire ou pas) en tant qu'inscription conservée sur un support technique et en tant qu'unité infinitésimale de sens documentarisée et indexée comme telle. Une typologie de ces traces (publications, avis et commentaires, coordonnées laissées sur des profils, achats en ligne, certificats, réseaux de connaissance, avatars et pseudos, historiques de navigations, etc.) pourra être progressivement constituée le long du cursus scolaire  ;

→ la redocumentarisation appliquée à la personne pour mieux saisir l'articulation entre les notions de trace, d'information et de document d'une part, et pour construire une meilleure compréhension de ce qui compose l'identité numérique et des méthodes qui permettent son exploitation par les industries de l'audience d'autre part ;

→ la publication, dans la mesure où l'identité numérique d'un individu se construit en partie selon des publications que celui-ci dépose sur le web ;

→ l'économie de l'information et notamment l'économie du web, au travers de certains médias particuliers pour appréhender les enjeux et les mécanismes de l'exploitation des gisements de traces par les industries de l'audience et de la publicité ;

→ la veille, qui permet à chacun d'exploiter à son tour les traces laissées par des personnalités culturelles et/ou scientifiques, mais aussi de donner prise sur ses propres traces, au travers d'une prise de conscience permettant l'élaboration d'une gestion stratégique de sa présence numérique ;

→ la présence numérique et la citoyenneté numérique qui, à leur tour, permettent de prendre conscience et de se construire une représentation de la place de la personne dans l'espace social du web, à partir notamment de la distinction entre espace public et espace privé, dont les sphères sont souvent floues et fluctuantes sur le web ;

→ le web, plus largement, permet de se construire une vision plus globale de cette réalité dans la mesure où l'étude de son évolution, de son organisation et de son fonctionnement peut rendre compte de l'émergence, de la réalité et des enjeux liés à l'identité numérique. Le web devrait être alors appréhendé au travers de ses différentes dimensions :

  • les technologies qui ont émergé au cours de son évolution (Internet, web 1.0, web 2.0, web 3.0 ou web sémantique) et les possibilités qu'elles offrent ;

  • son mode de fonctionnement (sites, adressage, hyperliens, référencement, navigation, cookies, etc.) ;

  • les différents outils qui lui sont spécifiques et qui lui permettent de s'organiser (moteurs de recherche, portails, réseaux sociaux, index, ontologies, etc.) ;

  • les différents acteurs du web (usagers, fournisseur de services, médias, architectes, etc.).

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