Introduction

Effectif depuis septembre 2015, le décompte des heures d'enseignement des professeurs documentalistes est toutefois sujet à des interprétations diverses, selon le décret d'août 2014 et la circulaire d'avril 2015, relatifs aux obligations de service[1]. Si les professeurs documentalistes estiment que chaque séance peut et doit être considérée comme une heure d'enseignement, pour la préparation et l'évaluation qu'elle suppose, et que le Ministère peut mentionner ce décompte comme applicable à l'éducation aux médias et à l'information[2], il apparaît que le SNPDEN[3], syndicat des chefs d'établissement, et nombre d'inspecteurs, parfois les rectorats[4], considèrent que ce décompte ne concerne que des heures d'enseignement d'autres disciplines que la documentation ou l'EMI, dispensées par les professeurs documentalistes. Au-delà des interprétations, il apparaît, à travers l'enquête menée en 2016, que les professeurs documentalistes posent la question de la légitimité d'un tel décompte, en regard de quotidiens différenciés qui permettent à certains de gérer préparation et évaluation en partie sur leur temps de service, en partie sur le temps de six heures consacrées aux relations avec l'extérieur, en partie en dehors de ces deux enveloppes horaires.

Regardons la réalité du décompte et ses modalités, de même que les éventuelles solutions trouvées pour l'ouverture du CDI quand le professeur documentaliste réduit son service dans l'établissement. La question se pose également de l'égalité de traitement concernant les pondérations sur le service pour certains contextes particuliers.