1.2. Le CDI et le professeur documentaliste dans l'établissement (201-204)

Les professeurs documentalistes sont seuls décisionnaires de la gestion des flux au CDI dans 46,7 % des cas, contre 49,3 % en 2016, 54 % en 2015 et 49,2 % en 2014 (Graphique 5). Il existe sur ce point un écart entre le lycée GT (37,4 %), le collège (50,3 %) et le lycée professionnel (55,9 %). La gestion des flux s'effectue en collaboration avec l'équipe de direction et/ou le(s) CPE dans 35,1 % des cas, et cette fois-ci plutôt en collège (42,1 %) qu'en lycée professionnel (29 %) ou en lycée GT (14,5 %). C'est en collaboration avec l'équipe du CDI surtout en lycée GT et en cité scolaire (38,6 et 31,2 %), logiquement quand il y a plusieurs personnels. Enfin, le professeur documentaliste n'est pas du tout décisionnaire en la matière dans 5,1 % des cas (contre 4,6 %, 6 %, 5,8 % et 8 % dans les panels de 2016 à 2013), la proportion s'avérant plus importante en lycée GT (9,6 %), qu'en lycée professionnel (4,3 %) et collège (3,2 %).

Graphique 5. Etes-vous décisionnaire dans la gestion des flux des élèves au CDI ?

10,8 % des répondants déclarent connaître des difficultés à fermer l'accès au CDI aux autres élèves quand ils organisent des séances pédagogiques (Graphique 6), contre 11,5 % en 2016, 13,3 % en 2015 et 15,5 % en 2014. Le fait de ne pas fermer le CDI pendant une séance pédagogique est privilégié en cité scolaire et en lycée professionnel (28 à 29 % des cas), en lycée GT davantage (41,3 %), mais en revanche très rare en collège (3 %) où les élèves sont moins autonomes, et où le professeur documentaliste est le plus souvent seul en poste. Dans le cas où le répondant souhaite fermer le CDI pour mener une séance pédagogique, les difficultés déclarées sont moindres en collège (7,9 % contre 8,4 % en 2016) qu'en lycée professionnel (11,3 %), en lycée GT (16,9 %) et en cité scolaire (20,6 %).

Graphique 6. Difficultés à fermer l'accès au CDI pour les séances pédagogiques ?

En collège comme en lycée, dans 8,5 % des cas[1], il apparaît qu'il n'existe pas d'autre lieu que le CDI pour accueillir les élèves pendant les temps de permanence. Pour le reste, on compte une ou plusieurs salles de permanence sans foyer dans 67,7 % des collèges, 35,5 % des cités scolaires, 25 % des lycées GT, 20,4 % des lycées professionnels. On trouve un foyer sans activités organisées dans 16,7 % des collèges, 44,7 % des cités scolaires, 58,7 % des lycées GT et 60,2 % des lycées professionnels. Pour ces heures de permanence, les foyers avec activités organisées sont peu fréquents, mais tout de même plus nombreux que dans les panels précédents, présents dans 7,9 % des établissements concernés par l'enquête (de 4 à 6 % dans les autres panels). Globalement le foyer est davantage présent dans ce panel 2016, ce qui peut supposer une évolution significative globale.

En ce qui concerne la participation des professeurs documentalistes dans les instances de l'établissement, elle apparaît toujours comme très hétérogène, avec une certaine disparité des pratiques (Graphique 7).

Graphique 7. Participation des professeurs documentalistes aux instances de l'établissement

75,6 % des répondants[2] participent au conseil pédagogique, et davantage en collège (80,8 %) qu'en lycée GT (66 % contre 60,7 % en 2016, 74,5 % en 2015), en lycée professionnel (70 %) ou en cité scolaire (62,4 % contre 53,8 % en 2016). La distinction du public et du privé donne un autre éclairage, 82,3 % des collègues du public participant au conseil pédagogique, contre 39,3 % dans le privé (15,8 % dans le panel 2016). 31,5 % sont ensuite engagés[3] dans un ou plusieurs conseil(s) d'enseignement ; ce sont 35,4 % des collègues du public, 10,5 % des collègues du privé. 34 % des 1200 collègues du public se déclarent par ailleurs présents au sein du CESC, inexistant dans le privé ; cet engagement est toujours plus important en lycée professionnel (39,2 %) et en collège (37,5 %), qu'en cité scolaire (23,5 %) ou en lycée GT (21,2 %). Le FSE, d'ordre associatif, dans le public, concerne 25 % des répondants, chiffre important, davantage en collège (33,2 %) qu'en lycée GT (10,6 %), cité scolaire (10,2 %) et lycée professionnel (6,3 %).

19,8 % des collègues interrogés[4] déclarent s'investir dans la commission TICE, sans que cette instance décolle, donc, à 21,5 % dans le public, 10,5 % dans le privé. Les conseils de classe voient quant à eux la participation de 9,6 % des répondants[5], plus dans le privé (14,4 %) que dans le public (8,7 %), davantage présents en collège (11,3 %), qu'en cité scolaire (9,2 %), lycée professionnel (9,1 %) ou en lycée GT (3,6 %). Le conseil école/collège concerne 46,5 % des collègues de collège public, 11 % des collègues de collège privé. Le conseil de cycle, ajouté dans l'enquête cette année, ne concerne que 3,5 % des collègues, en collège ou cité scolaire. Le CVL est investi dans le public par le professeur documentaliste dans 34 % des cas en lycée professionnel (42 % en 2016), 31,9 % en lycée GT et 21,4 % en cité scolaire. Ces trois dernières instances n'apparaissent pas dans le graphique car elles ne concernent pas l'ensemble du panel.

La proportion d'élus en CA est toujours particulièrement importante, 42,6 % des répondants du public, en particulier en collège (48,3 %), quand cela concerne 37,3 %, 30,9 % et 25,5 % des collègues en lycée professionnel, lycée GT et cité scolaire. Avec 8,7 % qui y participent en tant qu'invités, ce sont 50,4 % des collègues du public qui vont en CA. Dans le privé, les conseils d'établissements concernent 15,1 % des professeurs documentalistes (23,3 % en cité scolaire, 15,2 % en collège, 12 % en lycée GT, 7,1 % en lycée professionnel). La participation aux réunions de direction paraît toujours relativement importante, en considération du fait que les professeurs documentalistes ne sont pas personnels de direction et que les enseignants sont généralement absents de cette instance. Les professeurs documentalistes y participent à hauteur de 6,2 % pour ce panel[6], davantage dans le privé (10,2 %) que dans le public (5,5 %).

La proportion de collègues qui ne participent à aucune des instances s'élève à 13 %, contre 14,9 % en 2016 et 10 % en 2015. Toutefois, la distinction entre public et privé vient encore donner un éclairage différent, à savoir que ne participent à aucune instance 7,8 % des collègues du public, (contre 5,8 % en 2016) et 41,1 % des collègues du privé (contre 43,9 % en 2016).