1.1. Profils des établissements et des répondants (101-109)

Parmi les 1 849 répondants, on distingue d'abord les types d'établissements (Graphique 2).

141 répondants exercent en cité scolaire (7,6 %), 1 190 en collège (64,4 %), 332 en lycée général et technologique (18 %) et 186 en lycée professionnel (10,1 %). Nous notons une sous-représentation des lycées, comme dans les enquêtes précédentes de 2015 et 2016, par rapport aux proportions nationales[1], qui ne prennent toutefois pas en compte les cités scolaires (avec, en 2015, 63,1 % de collèges, 23,5 % de lycées GT, 13,5 % de lycées professionnels).

Graphique 2. Types d'établissements

84,4 % des réponses proviennent de collègues en établissement public (1 561), 15,4 % en établissement privé sous contrat (285), avec trois collègues en collège privé hors contrat (Graphique 3). A noter que le privé représente, selon les chiffres pour 2016, 31 % des établissements du secondaire (21,1 % des élèves inscrits dans le second degré).

Graphique 3. Proportions, dans l'enquête, entre public et privé

Parmi les collèges, 147 sont classés REP (12,7 %), soit 19,9 % du réseau (739 REP). On compte 74 collèges du panel en REP+ (6,2 %), soit plus de 20 % du réseau national (350 REP+). 17 collègues travaillent en EREA (0,9 %).

Pour ce qui concerne les académies, la répartition peut fluctuer. Les académies de Lyon, Versailles, Grenoble, Toulouse, Nantes et Créteil présentent un nombre de réponses particulièrement élevé, avec également des panels relativement importants dans les académies de Aix-Marseille, Rennes, Lille, Dijon, Bordeaux, Montpellier, Rouen, Caen, Orléans-Tours, Strasbourg. On peut questionner le taux de pénétration de l'appel à l'enquête dans l'académie de La Réunion, avec 11 réponses seulement, mais aussi dans l'ensemble des DROM-COM.

La Carte suivante donne une bonne lisibilité, précisant le nombre de réponses pour chaque département. Cela donne une visibilité sur la pénétration de l'enquête, avec en tête la région parisienne, le Nord-Ouest et les académies de Marseille, Grenoble et Lyon. On observe peu de changements par rapport à l'enquête précédente, si ce n'est dans une inflation du nombre de réponses par département, généralement.

Carte 1. Répartition des réponses à l'enquête, par département

En ce qui concerne le nombre de postes de professeurs documentalistes dans les établissements, la comparaison entre les quatre enquêtes porte exclusivement sur le panel étudié ; elle est donc indicative, non généralisable, et ne démontre en rien une évolution du nombre de postes sur le terrain, a priori. Nous proposons quatre catégories : « moins de 1 (mi-temps, tiers-temps) », « 1 (temps complet) », « 2 (complets ou non) », « 3 (complets ou non) ».

En cité scolaire, ce nombre de postes est très variable selon l'enquête, avec un professeur documentaliste seul ou moins (mi-temps) dans 30,5 % des cas[2], 1,5 à 2 dans 53,2 % des cas[3] et 3 complets ou non dans 16,3 % des cas[4]. Pour les collèges, 91,3 % des répondants[5] déclarent être seuls, avec 8,2 % de postes non complets ; ils sont 2 complets ou non dans 8,4 % des cas[6].

En lycée GT, les répondants déclarent être seuls dans 46,9 % des cas[7], avec 4 % de temps non complets, de 1,5 à 2 dans 42,6 % des cas[8] et 3 complets ou non dans 10,6 % des cas[9]. Enfin, en lycée professionnel, les répondants sont à mi-temps ou un poste complet dans 87,5 % des cas[10] et de 1,5 à 2 dans 10,4 % des cas[11].

On observe toujours de réelles différences entre public et privé, qui méritent d'être illustrées par le tableau ci-dessous :

Tableau 1. Nombre de professeurs documentalistes : proportions public/privé

En complément, le nombre d'heures de service assurées dans l'établissement, avant tout décompte éventuel, présente de grandes diversités. 0,4 % font moins de 15 heures, et seulement en collège, 4,4 % font un mi-temps de 15 heures, 10,6 % de 16 heures à 29,5 heures. 71,6 % des répondants font un service de 30 heures en établissement. Enfin 13 % déclarent faire plus de 30 heures, 11,5 à 36 heures.

Il n'y a par ailleurs pas de personnel d'aide au CDI dans 82,8 % des cas, contre 81,1 % en 2016, 80,1 % en 2015, 79,5 % en 2014. Ce pourcentage s'élève à 86,3 % au collège et 86 % en lycée professionnel, où le professeur documentaliste est plus souvent seul. Il y a donc un personnel d'aide dans 17,3 % des cas : il intervient uniquement en présence d'un professeur documentaliste dans 6,7 % des cas (mais avec un seuil de 2,7 % seulement en lycée professionnel).

Concernant le nombre d'élèves des établissements représentés, nous avons retenu cinq fourchettes (Graphique 4). Pour ce paramètre, la différence notable entre cités scolaires et lycées GT d'un côté, collèges et lycées professionnels de l'autre, est toujours à prendre en compte.

Graphique 4. Nombre d'élèves selon le type d'établissement

Les professeurs documentalistes répondants sont titulaires certifiés dans 91,8 % des cas, en poste fixe dans 88,9 % des cas, en zone de remplacement dans 3 % des cas (1,5 % en 2016). Ensuite, on recense 69 contractuels (3,7 %), 54 stagiaires (2,9 %), 5 maîtres auxiliaires, 13 enseignants d'une autre discipline, 2 personnels en délégation fonctionnelle. Ce panel, à ce niveau statutaire, n'est pas représentatif de la réalité, avec environ 15 % de contractuels, des délégations fonctionnelles et compléments de service plus fréquents.

Pour autant, l'absence de réponses de ces personnels ne surprend guère : la précarité de certains statuts induit de fait un engagement moindre dans le métier, en particulier dans la mission pédagogique du professeur documentaliste, les éloignant ainsi des questionnements statutaires relatifs à la reconnaissance légale de cette mission.