1.1. Profils des établissements et des répondants (101-108)

Parmi les 1 575 répondants, on distingue d'abord les types d'établissements (Graphique 2).

132 répondants exercent en cité scolaire (8,4 %), 1 024 en collège (65 %), 275 en lycée général et technologique (17,5 %) et 144 en lycée professionnel (9,1 %). Nous notons une sous-représentation des lycées, comme dans l'enquête précédente de 2015, par rapport aux proportions nationales[1], qui ne prennent toutefois pas en compte les cités scolaires (avec, en 2015, 62,4 % de collèges, 23,2 % de lycées GT, 13,7 % de lycées professionnels).

Graphique 2. Types d'établissements.

76,2 % des réponses proviennent de collègues en établissement public (1 200), 23,8 % en établissement privé sous contrat (374), avec un collègue en collège privé hors contrat (Graphique 3). A noter que le privé représente, selon les chiffres de 2015, 30,8 % des établissements du secondaire (21 % des élèves inscrits dans le second degré).

Graphique 3. Proportions, dans l'enquête, entre public et privé sous contrat.

Parmi les collèges, 107 sont classés REP (10,5 %), soit 14,5 % du réseau (739 REP). On compte 58 collèges du panel en REP+ (5,7, %), soit plus de 15 % du réseau national (350 REP+).

Selon les académies, la répartition peut fluctuer. Les académies de Lyon, Rennes, Nantes, Aix-Marseille, Toulouse et Versailles sont bien représentées (selon une proportion parfois bien plus importante d'établissements, comme pour l'académie de Versailles), avec également des panels relativement importants dans les académies de Dijon, Créteil, Orléans-Tours, Nancy-Metz. On peut questionner le taux de pénétration de l'appel à l'enquête dans les académies qui présentent moins de 20 réponses : Besançon, Corse, La Réunion, Montpellier, Nice ( académie qui a toutefois eu sa propre enquête, académique, proposée par le SNES à l'automne 2015[2]).

La Carte suivante donne une bonne lisibilité, précisant le nombre de réponses pour chaque département. Cela donne une visibilité sur la pénétration de l'enquête, avec en tête la région parisienne, le Nord-Ouest et les académies de Marseille à Dijon en passant par Lyon.

Carte 1. Répartition départementale des réponses à l'enquête

En ce qui concerne le nombre de postes de professeurs documentalistes dans les établissements, la comparaison entre les quatre enquêtes porte exclusivement sur le panel étudié ; elle est donc indicative, non généralisable, et ne démontre en rien une évolution du nombre de postes sur le terrain. Nous avons réduit les possibilités à quatre catégories : « moins de 1 (mi-temps, tiers-temps) », « 1 (temps complet) », « 2 (complets ou non) », « 3 (complets ou non) ». Le changement d'items rend les comparaisons trop indicatives au-delà de 2 postes.

En cité scolaire, ce nombre de postes est très variable selon l'enquête, avec un professeur documentaliste seul ou moins (mi-temps) dans 24,2 % des cas (30,4 % en 2015, 30 % en 2014, 35 % en 2013), 1,5 à 2 dans 54,6 % des cas (67,4 % en 2015, 55 % en 2014, 44 % en 2013) et 3 complets ou non dans 21,2 % des cas (3 dans 21,2 % des en 2015, 15 % en 2014, et 21 % en 2013). Pour les collèges, 91,7 % des répondants déclarent être seuls (94,7 % en 2015, 93,5 % en 2014, 95,6 % en 2013), avec 8,2 % de postes non complets ; ils sont 2 complets ou non dans 7,7 % des cas (5,1 % en 2015, 4,4 % en 2014, 6 % en 2013).

En lycée GT, les répondants déclarent être seuls dans 46,9 % des cas[3], avec 4 % de temps non complets, de 1,5 à 2 dans 42,6 % des cas[4] et 3 complets ou non dans 10,6 % des cas[5]. Enfin, en lycée professionnel, les répondants sont à mi-temps ou un poste complet dans 87,5 % des cas[6] et de 1,5 à 2 dans 10,4 % des cas[7].

On observe de réelles différences entre public et privé, qui méritent d'être illustrées par le tableau ci-dessous :

Tableau 1. Nombre de professeurs documentalistes : proportions selon public/privé

Il n'y a par ailleurs pas de personnel d'aide au CDI dans 81,1 % des cas, contre 80,1 % en 2015, 79,5 % en 2014. Ce pourcentage s'élève à 84,1 % au collège et 86,8 % en lycée professionnel, où le professeur documentaliste est plus souvent seul. Il y a donc un personnel d'aide dans 18,9 % des cas : il intervient uniquement en présence d'un professeur documentaliste dans 7,4 % des cas (mais avec un seuil de 3,5 % seulement en lycée professionnel). Il s'investit alors plutôt dans les tâches de gestion, et est souvent associé à l'accueil des élèves. Il travaille en dehors de la présence d'un professeur documentaliste dans 11,5 % des cas, là aussi pour assurer la gestion et l'accueil simultanément. Les écarts et observations sont très proches sur les quatre enquêtes successives.

Concernant le nombre d'élèves des établissements représentés, nous avons retenu cinq fourchettes (Graphique 4). Pour ce paramètre, la différence notable entre cités scolaires et lycées GT d'un côté, collèges et lycées professionnels de l'autre, est toujours à prendre en compte. La seule différence avec le panel de 2014 concerne les lycées professionnels, avec un peu moins de grandes structures, au-delà de 800 élèves, dans le panel de 2015.

Graphique 4. Nombre d'élèves selon le type d'établissement

Les professeurs documentalistes répondants sont titulaires certifiés dans 92,2 % des cas, en poste fixe dans 90,7 % des cas, en zone de remplacement dans 1,5 % des cas. Ensuite, on recense 51 contractuels (3,2 %), 40 stagiaires (2,5 %), 14 enseignants d'une autre discipline, 4 personnels en délégation fonctionnelle, 4 personnels OGEC[8]. Ce panel, à ce niveau statutaire, n'est pas représentatif de la réalité, avec environ 15 % de contractuels, des délégations fonctionnelles et compléments de service plus fréquents.

Pour autant, l'absence de réponses de ces personnels ne surprend guère : la précarité de certains statuts induit de fait un engagement moindre dans le métier, en particulier dans la mission pédagogique du professeur documentaliste, les éloignant ainsi des questionnements statutaires relatifs à la reconnaissance légale de cette mission.