1.2. Le CDI et le professeur documentaliste dans l'établissement (201-204)

Les professeurs documentalistes sont seuls décisionnaires de la gestion des flux au CDI dans 49,3 % des cas, contre 54 % en 2015 et 49,2 % en 2014 (Graphique 5). Mais il existe sur ce point un écart entre le collège (49,8 %) et le lycée GT (45,8 %), et le lycée professionnel (59 %). La gestion des flux s'effectue en collaboration avec le personnel de « vie scolaire » dans 46,2 % des cas (40 % en 2015, 45 % en 2014), et cette fois-ci plutôt en collège (47,7 %) qu'en lycée GT (44 %) ou en lycée professionnel (33,3 %). Enfin, le professeur documentaliste n'est pas du tout décisionnaire en la matière dans 4,6 % des cas (contre 6 %, 5,8 % et 8 % dans les panels de 2015 à 2013), la proportion s'avérant plus importante en lycée GT (10,2 %), qu'en collège (2,5 %) ou en lycée professionnel (7,6 % contre 2,9 en 2015).

Graphique 5. Êtes-vous décisionnaire dans la gestion des flux des élèves au CDI ?

11,5 % des répondants déclarent connaître des difficultés à fermer l'accès au CDI aux autres élèves quand ils organisent des séances pédagogiques (Graphique 6), contre 13,3 % en 2015 et 15,5 % en 2014. Le fait de ne pas fermer le CDI pendant une séance pédagogique est privilégié en cité scolaire et en lycée GT (dans 24,2 à 39,6 % des cas), en lycée professionnel (27,8 %), mais en revanche très rare en collège (3,5 %) où les élèves sont moins autonomes, et où le professeur documentaliste est le plus souvent seul en poste. Dans le cas où le répondant souhaite fermer le CDI pour mener une séance pédagogique, les difficultés déclarées sont moindres en collège (8,4 %) qu'en lycée professionnel (6,3 % contre 11,8 % en 2015), en lycée GT (18,6 %) et en cité scolaire (26,5 %).

Graphique 6. Difficultés à fermer l'accès au CDI pour les séances pédagogiques ?

En collège comme en lycée, dans 8,8 % des cas (7,1 % en 2015, 8 % en 2014, 10 % en 2013), il apparaît qu'il n'existe pas d'autre lieu que le CDI pour accueillir les élèves pendant les temps de permanence. Pour le reste, on compte une ou plusieurs salles de permanence dans 74,6 % des collèges, 47,7 % des cités scolaires, 39,6 % des lycées GT, 32,6 % des lycées professionnels, la différence s'opérant ensuite quant à la présence ou non de salles de foyer sans activités organisées. On en trouve ainsi dans 11,2 % des collèges, 35,6 % des cités scolaires, 46,9 % des lycées GT et 50,7 % des lycées professionnels. Pour ces heures de permanence, les foyers avec activités organisées sont peu fréquents, présents dans 5,7 % des établissements concernés par l'enquête (5,8 % en 2015, 5,5 % en 2014, 4 % en 2013).

En ce qui concerne la participation des professeurs documentalistes dans les instances de l'établissement, elle apparaît toujours comme très hétérogène, avec une certaine disparité des pratiques (Graphique 7).

Graphique 7. Participation des professeurs documentalistes aux instances de l'établissement

72,1 % des répondants[1] participent au conseil pédagogique, et davantage en collège (78 %) qu'en lycée GT (60,7 % contre 74,5 % en 2015), en lycée professionnel (68,1 %) ou en cité scolaire (53,8 %). La distinction du public et du privé donne un autre éclairage, 84,3 % des collègues du public participant au conseil pédagogique, contre 15,8 % seulement dans le privé. 30,2 % sont ensuite engagés[2] dans un ou plusieurs conseil(s) d'enseignement ; ce sont 37 % des collègues du public, 8,3 % des collègues du privé. 36,8 % des 1200 collègues du public se déclarent par ailleurs présents au sein du CESC, inexistant dans le privé (la distinction entre public et privé venant augmenter l'estimation de près de 6 points pour cette instance, sans comparaison possible donc avec les années précédentes) ; cet engagement est toujours plus important en lycée professionnel (39,3 %) et en collège (39,5 %), qu'en lycée GT (26,6 %) ou en cité scolaire (26,1 %). Le FSE, d'ordre associatif, dans le public, concerne 25,9 % des répondants, chiffre important (on augmente la proportion de 5 points en excluant le privé), davantage en collège (31,7 %) qu'en lycée professionnel (16,1 %), cité scolaire (11,6 %) et lycée GT (9,8 %).

21 % des collègues interrogés[3] déclarent s'investir dans la commission TICE, sans que cette instance décolle, donc. Les conseils de classe voient quant à eux la participation de 11,1 % des répondants[4], sans différence entre public et privé, davantage présents en collège (14,2 %), qu'en cité scolaire (8,3 %), lycée professionnel (7,6 %) ou en lycée GT (2,6 %). Le conseil école/collège concerne 44,8 % des collègues de collège public, 10,7 % des collègues de collège privé. Le CVL est investi dans le public par le professeur documentaliste dans 42 % des cas en lycée professionnel, 31,8 % en lycée GT et 20,3 % en cité scolaire (on augmente de 10 points les proportions globales en excluant le privé). Ces deux dernières instances n'apparaissent pas dans le graphique car elles ne concernent pas l'ensemble du panel.

La proportion d'élus en CA semble particulièrement importante, 42,3 % des 1 200 répondants du public, en particulier en collège (46,1 %), quand cela concerne 41,1 % et 30,1 % des collègues en lycée professionnel et lycée GT. Avec 7,7 % qui y participent en tant qu'invités, ce sont 49,6 % des collègues du public qui vont en CA. Dans le privé, les conseils d'établissements concernent 15,5 % des professeurs documentalistes (20,6 % en lycée GT, 16,4 % en collège, 9,5 % en cité scolaire, 6,3 % en lycée professionnel). La participation aux réunions de direction paraît toujours relativement importante, en considération du fait que les professeurs documentalistes ne sont pas personnels de direction et que les enseignants sont généralement absents de cette instance. Les professeurs documentalistes y participent à hauteur de 6,7 % pour ce panel[5], sans différence entre public et privé.

Le nombre de collègues qui ne participent à aucune des instances est en augmentation, ce qui apparaît logique au vu des baisses constatées dans certaines d'entre elles, à 14,9 % contre 10 % en 2015. Toutefois, la distinction entre public et privé vient donner un éclairage différent, qui ne remet pas en question cette baisse, à savoir que ne participent à aucune instance 5,8 % des collègues du public, 43,9 % des collègues du privé.