3.3. Le fonds documentaire : types de documents et outils de sélection (407-408)

La moyenne du nombre de documents dans les établissements, hors abonnements, au CDI, tourne autour de 5 500 en collège et lycée professionnel, de 8 500 en cité scolaire, de 11 000 en lycée GT, avec des variations importantes, en corrélation avec les budgets. Nous nous gardons ici de détailler ces variations, dans la mesure où la constitution d'un fonds, à un moment donné, dépend d'un trop grand nombre de facteurs pour amener une analyse (âge de la structure, variation budgétaire, histoire de la structure et de son personnel, etc.).

Nous pouvons par contre nous intéresser à la place proportionnelle de chaque type de documents, en 2015, selon le type d'établissement, en nous arrêtant par exemple sur deux phénomènes relativement récents, qui ressortent en tout cas à la lecture des résultats : les mangas et les ressources numériques.

Voici ce qu'il en est en moyenne, en collège, lycée GT et lycée professionnel, à travers les graphiques 12 à 14.

Pour ce qui concerne les différences entre types d'établissement, il apparaît clairement que le collège donne davantage priorité à la fiction, en particulier aux romans, dans le cadre d'une mise en valeur de la lecture-loisir plus importante, avec également une part importante d'autres fictions (à comprendre contes, théâtre, poésie). Mangas et bandes dessinées ont une place plus grande en collège et en lycée professionnel, en collège dans la continuité de la remarque précédente, en lycée professionnel du fait d'un accès valorisé à la lecture pour un public particulier. Pour le point commun, les ressources numériques payantes sont une portion congrue de l'ensemble, alors qu'elles existent depuis de nombreuses années.

48,6 % des CDI de collège ont 50 mangas ou moins (48,2 % en lycée GT), 34 % entre 50 et 150 (27,2 % en lycée GT, 17,4 % en ont 150 ou plus (24,6 % en lycée GT). 82,3 % ont au moins 150 bandes dessinées (76,3 % en lycée GT).

Pour ce qui concerne les abonnements, on observe une différence logique entre cité scolaire et lycée GT d'une part, collège d'autre part, en regard des budgets (Graphique 15). Le lycée professionnel est entre les deux.

Pour les abonnements numériques, c'est 0, et ou 2, avec en collège Lesite.tv par exemple, en lycée GT les offres Europresse par exemple.

Pour les abonnements périodiques, les différences sont importantes. En collège, ce sont 0 à 5 abonnements dans 5,5 % des cas, ce qui est heureusement faible, 6 à 10 dans 32 % des cas, 11 à 15 dans 37,3 % des cas, 16 à 20 dans 19,6 % des cas, plus de 20 dans 5,5 % des cas. En lycée GT, ce sont 9 à 20 abonnements dans 11,2 % des cas, 21 à 30 dans 15,9 % des cas, 32 à 40 dans 22,6 % des cas, 41 à 50 dans 21,5 % des cas, plus de 50 dans 30,8 % des cas. Si on estime un abonnement annuel dans une fourchette de 30 à 50 euros, on peut estimer que les abonnements périodiques, tout type d'établissement confondu, en extrapolation depuis le nombre d'établissements en 2015, représentent un budget national de 10 à 12 millions d'euros, environ le quart du budget global des CDI.

Le choix des ressources passe par des outils professionnels, par la consultation de ressources spécialisées, par des échanges divers et variés. Dans la question 408, 12 propositions étaient faites, avec la possibilité d'en ajouter. Il en ressort, sur 724 réponses, des consultations variées (Graphique 16).

Seule une collègue n'utilise aucune ressource citée, sans en citer d'autres. Pour les 12 propositions, on dépasse généralement 50 % de collègues usagers, si ce n'est pour les deux revues NRP et L'Ecole des Lettres, destinés avant tout aux collègues de Lettres, et Lirado.com. Si les chiffres sont globalement importants, ils nous montrent aussi que la veille passe par la variété, et sans incontournables. D'autres sites web sont proposés, qu'on ne met pas au même niveau que le reste comme le fait de les avoir proposés leur aurait sans doute donné davantage de résultats, ainsi des sites de librairies en ligne ou de vente en ligne (8), Joie par les livres (3), le site Livralire (3), mais ce peut être aussi la consultation des comptes éditeurs sur les réseaux sociaux, la consultation de portail e-sidoc d'autres établissements... A part, notons la place des prix lecture (4), Babelio (12), les Incorruptibles (2). Plusieurs revues sont par ailleurs citées : les revues pour la jeunesse de manière générale (16), la presse et les émissions spécialisées (12), la Revue des livres pour enfants (5), la revue Lecture jeune (4). Enfin, le contact l'emporte, sans que cet élément soit pris en compte dans l'enquête, avec les collègues professeurs documentalistes (39), les collègues enseignants (23), les élèves (21) et les rencontres dans les salons du livre (10).

C'est la variété des outils qui ressort. Si l'on s'en tient aux 12 éléments proposés, on observe que 6,5 % en utilisent moins de 3, puis 21 % en utilisent 3 ou 4, 39,1 % 5 ou 6, 24,2 % 7 ou 8, enfin 9,3 % 9 ou plus.