2.2. Équipements et connexions (308-309)

Complétons ce tableau avec ce qui relève des équipements informatiques, en séparant les types d'établissement dans notre analyse.

En ce qui concerne les ordinateurs de bureau pour les élèves, la moyenne est de 13,8 postes en cité scolaire, avec généralement 8 à 16 postes. En lycée GT la moyenne est de 13,8 postes (20,3 % de 2 à 7 postes, 33,1 % de 8 à 12 postes, 23 % de 13 à 17 postes, 8,8 % de 18 à 22 postes, 14,9 % à 23 ou plus). En lycée professionnel la moyenne est à 9,1 postes, avec généralement 8 à 12 postes. En collège la moyenne est de 7,7 postes, avec une grande disparité (2,3 % jusqu'à 2 postes, 57,9 % de 3 à 7 postes, 30,1 % de 8 à 12 postes, 7,6 % de 13 à 17 postes, à partir de quoi l'on peut confortablement travailler en demi-classe, et 1,9 % à 19 postes ou plus). Sur 725 réponses, 80,1 % des CDI n'ont pas d'ordinateur portable à disposition (62,8 % en cité scolaire, 70,3 % en lycée GT, 83,8 % en collège, 86,8 % en lycée professionnel). Il y en a un à trois dans 15,2 % des cas, ensuite un peu moins de 5 % des CDI sont équipés, la classe nomade du CDI étant un cas rare (6 en collège, 2 en lycée GT).

Sur 723 réponses, 86 % des CDI n'ont pas de tablette à disposition (79,1 % en cité scolaire, 85,2 % en collège, 87,8 % en lycée GT, 92,7 % en lycée professionnel). On en compte 1 à 3 dans 8 % des cas, 4 à 10 dans 2,9 % des cas, puis 12 à 35 dans 3 % des cas. Sur 710 réponses, 94,9 % des CDI n'ont pas de liseuse à disposition, sans écart significatif entre types d'établissement ; il y en a 1 à 3 dans 3,4 % des cas, plus dans 1,7 % des cas.

Pour la présentation aux élèves ou par les élèves, 10,6 % des collègues (709 réponses) disent avoir un TNI dans le CDI, ce qui fait 9 CDI sur 10 sans cet équipement. Par contre, on compte davantage de vidéoprojecteurs, de 1 à 5 dans 57,5 % des cas (1 à 53,5 %).

99,3 % des collègues possèdent une connexion Internet pour le poste de bureau, avec un possible biais statistique du fait que la présente enquête, professionnelle, ne puisse être renseignée qu'en ligne, même si on peut répondre ailleurs que sur le lieu de travail. La connexion pour les élèves atteint un chiffre important, à 97,5 %. Sans surprise, le wifi non sécurisé est disponible dans 2,1 % des cas, sans grands écarts entre types d'établissement, quand le wifi sécurisé apparaît chez 21,5 % des répondants (13,2 % en lycée professionnel, 18,7 % en collège, 30,2 % en lycée GT, 34,8 % en cité scolaire). Le réseau disposerait d'un filtrage web dans 74,4 % des cas, avec la surprise d'un taux moindre en collège (71,8 %), qu'ailleurs (76 à 83 %). Ces réponses peuvent paraître surprenantes quand on sait la propension des DSI académiques, avec les DANE, à motiver les établissements à proposer le filtrage développé dans l'académie de Toulouse[1], à partir par exemple d'un serveur proxy, avec alors différents modes de filtrage (des sites sensibles, pornographiques et d'incitation à la haine, à tout un ensemble de listes comprenant parfois blogs et réseaux sociaux dans les académies les plus strictes comme celles de Lyon et de Rennes). Les collègues utilisent un système de surveillance des élèves sur postes informatiques, dans 40,3 % des cas, sans écarts entre type d'établissement, avec un système de prise en main dans 25,6 % des cas. Les deux étant généralement associés, notons qu'il n'y a aucune surveillance des postes via un outil informatique dans 56,6 % des cas, ni filtrage ni surveillance dans 16,2 % des cas.

Le collègue dispose d'une ligne téléphonique directe dans 37 % des cas, avec des écarts importants entre collège et autres types (29,2 % en collège, contre 45 à 55 % par ailleurs). Il y a une ligne indirecte pour 65,7 % des répondants (71 % en collège, contre 52 à 60 %). Le croisement des deux questions fait apparaître qu'il n'y a pas de ligne téléphonique pour 2,4 % des répondants, ce qui est heureusement très faible. Par ailleurs, 80,2 % disposent d'une adresse mail spécifique pour le CDI, à 76 % en collège, de 85 à 90 % par ailleurs.

Ces chiffres permettent de mesurer la réalité des équipements contre les fantasmes de possibles innovations qui ne peuvent être suivis sur le terrain. Ordinateurs de bureau et vidéoprojecteurs sont la règle, pour l'heure, avec un questionnement sur le décalage, donc, entre les perspectives nationales, par exemple en termes pédagogiques, et l'impossibilité de suivre sur le terrain, quand il n'existe pas forcément de formations ou de propositions qui s'appuient sur l'existant, à savoir un nombre limité d'ordinateurs au CDI, sans mobilité des appareils. Si quasiment tous les établissements disposent d'une connexion filaire pour les élèves, le wifi reste limité à près d'un établissement sur quatre, ce qui pose question sur l'utilisation d'outils nomades, sur la pertinence d'une politique de développement systématique de ces outils nomades, en particulier en collège.